Ce vendredi 27 janvier 2017, je participais à un débat organisé par la CGSLB, le syndicat libéral.
L’objectif de ce débat était, notamment, d’analyser les avancées obtenues par la Wallonie suite à la saga autour du CETA fin de l’année 2016. De l’avis de tous les intervenants présents, rien n’a été obtenu si ce n’est une percée dans les sondages pour le Ministre-Président wallon.
Seule une déclaration interprétative est venue réexpliquer certaines dimensions. Il s’agit d’un document complémentaire au traité. Est-ce pour cela que ni le PS, ni le CDH n’ont souhaité participer au débat ? Oui !
Ce débat fut également l’occasion de réexpliquer la position du MR sur le CETA. Le CETA ce n’est pas le TTIP. Le Canada, ce n’est pas les Etats-Unis. Le Canada est un pays ami qui partage les mêmes valeurs que les nôtres. Si nous n’acceptions pas un traité avec un pays comme le Canada, avec qui nous avons tant de relations privilégiées, avec quel autre pays pourrait-on encore le faire ?
J’ai rappelé que c’était une bonne chose que le Parlement de Wallonie se soit approprié le dossier du CETA, tout comme la population, mais attention au repli sur soi ! Il est important que l’Europe ne se referme pas sur elle-même. Si la déclaration interprétative a un mérite, c’est certainement celui d’avoir clarifié les choses et d’avoir apaisé les craintes de la population.
Suite à la saga du CETA, il faut cependant constater aujourd’hui, et donc regretter, une réelle inquiétude et méfiance dans le chef des partenaires avec lesquels l’Europe négocie actuellement. Cela nous a d’ailleurs été confirmé récemment par Monsieur Petriccione, le Directeur général adjoint de la Direction générale du commerce de la Commission européenne (il fut l’une des chevilles ouvrières du CETA), qui était auditionné au Parlement de Wallonie. Il s’agit désormais de rassurer ces pays et de les encourager à poursuivre les négociations avec nous pour aboutir à des accords équilibrés au profit de nos entreprises et de nos concitoyens..
Rappelons enfin que le CETA est une opportunité de création d’emplois et qu’il va renforcer les exportations wallonnes, ce dont manque cruellement nos entreprises. D’ailleurs, même l’administratrice générale de l’AWEX a reconnu l’importance de ce traité !