Ce lundi 8 mai 2017, le Ministre fédéral MR des indépendants et des PME, Willy Borsus, était l’invité de la section MR de Neupré pour une conférence intitulée « Les Indépendants et les PME au cœur de l’action du Gouvernement fédéral ».
Lors de son exposé, le Ministre a rappelé que sur les 869.662 entreprises installées en Belgique, 863.165 étaient des PME. Entre 2014 et 2015, la Belgique a connu une augmentation de 2,39% de PME. Au rayon chiffres toujours, Willy Borsus a insisté sur le fait que la Belgique comptait 968.122 indépendants dont 66,94% à titre principal contre 23,67% à titre complémentaire, mais également que 9,4% l’étaient toujours après l’âge de la pension.
Ces constats chiffrés posés, le Ministre nous a détaillé les principaux freins à l’entrepreneuriat en Belgique. Pourquoi certains n’osent-ils pas se lancer ? Le Ministre distingue quatre raisons : le statut social précaire, l’accès au financement, la volonté d’une meilleure conciliation entre vie privée et vie professionnelle et la lourdeur des charges administratives. C’est sur base de ces constats que travaille le Gouvernement fédéral.
Au niveau des mesures prises, le Ministre a présenté son plan PME dont 27 mesures sur 40 sont d’ores et déjà effectives. Il a également fait état des avancées en ce qui concerne le tax shift à destination des PME et indépendants et il a rappelé que, entre 2016 et fin 2020, tous les employeurs qui engagent un premier travailleur bénéficieront d’une exonération des cotisations sociales patronales principales à vie sur ce premier emploi.
Le Ministre a également évoqué le statut social des indépendants, et notamment :
- la mesure qui permet, depuis le 1er octobre, de combiner une allocation de chômage avec une activité d’indépendant complémentaire ;
- l’amélioration du congé de maternité :
- le statut d’aidant proche ;
Willy Borsus a présenté le tax shelter à destination des PME. Celui-ci s’applique aux sociétés constituées depuis moins de 4 ans. Les PME de ne peuvent pas recevoir plus de 250.000€ et l’investissement maximum par année et par contribuable s’élève à 100.000€. L’argent ainsi investi donne droit à une réduction fiscale de 45% pour les microsociétés ou de 30% pour les PME.
Le Ministre a en outre présenté les difficultés des entreprises quant à leur financement et notamment une statistique étonnante selon laquelle 88% des femmes qui rentrent une demande de crédit se la voient octroyée, contre 92% d’hommes. Comment un tel écart se justifie-t-il ?
Enfin, pour conclure sur les perspectives, le Ministre a brièvement évoqué la réforme de l’ISOC dont on espère voir les accords intervenir prochainement. Le Ministre a rappelé qu’actuellement, le taux d’imposition des sociétés s’élève à 33,99% ce qui est particulièrement élevé comparativement à nos pays voisins.
La traditionnelle séance de questions/réponses a enfin conclu cette soirée passionnante et très enrichissante.