Ce jeudi se tenait la dernière séance plénière du Sénat. Dernier jour avec toute mon équipe, derniers jours avec ses sénateurs fabuleux, dernier jour avec mes homologues des autres groupes. Beaucoup d’émotions en cette journée très spéciale..
Les Chambres sont maintenant dissoutes. La campagne électorale bat son plein et ce, jusqu’au 25 mai.
J’ai passé dans cette grande maison presque 20 ans de ma carrière professionnelle. Des parlementaires de tous les styles s’y sont succédés pendant toutes ces années. J’ai eu la chance et le plaisir de travailler avec différentes chefs de groupe : Michel Foret, Philippe Monfils, Dominique Tilmans, François Bellot et Christine Defraigne. J’ai bénéficié de leur expérience et de leur expertise. A leur contact, j’ai appris la rigueur et la précision. J’ai aussi appris à identifier les problèmes et à mettre en œuvre les solutions les plus adéquates. Continuer la lecture de Jeudi 24 avril : c’est la fin du Sénat →
Hier, composé de 71 sénateurs dont 40 élus directs, 21 sénateurs de communautés et 10 cooptés, le 25 mai, le sénat ne sera plus composé d’élus direct. En effet, le Sénat sera composé de 60 membres, 50 élus issus des parlements des régions et communautés (29 néerlandophones, 20 francophones, et 1 germanophone). 10 seront cooptés : 6 néerlandophones, 4 francophones choisis par les partis en fonction de leurs résultats à la Chambre.
Ce nouveau Sénat sera non permanent. Il ne se réunira que durant 8 périodes par an, soit une fois par mois en moyenne.
Par ailleurs, le Sénat ne traitera plus que des réformes de l’Etat, de la Constitution, des lois spéciales, et servira de chambre de réflexion sur certains thèmes de société.
C’est donc la fin du bicaméralisme classique. Bonne ou mauvaise chose ? La réforme de l’Etat était nécessaire. On gagnera certes du temps pour élaborer les lois. Les régions sont responsabilisées et trouvent ici un lieu de rencontre et d’échanges.
Mais rappelons que le Sénat a traité toute une série de matières importantes telles que la réforme de la filiation, l’assouplissement des règles du divorce, la dépénalisation conditionnelle de l’avortement, la dépénalisation partielle de l’euthanasie, les progrès dans le domaine de l’égalité homme-femme, les réflexions en matière de bioéthique, le statut de la monarchie. La chambre aura-t-elle le temps de traiter toutes ces matières en prenant le temps de la réflexion ? L’avenir nous le dira..