Ce mercredi 25 janvier 2017, le plan autisme était enfin présenté au Parlement.
Enfin, car il aura fallu plus de 9 mois pour que les quatre Ministres qui l’avaient à l’époque présenté à la presse ne viennent chacun devant leur commission respective, réunies pour l’occasion lors d’une grande commission conjointe.
Après une rapide présentation du plan par les Ministres, j’ai pu relayer les questions que les familles, associations et acteurs de terrains avaient soulevés lors de très nombreuses rencontres et réunions que j’ai eues à ce sujet.
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En effet, si j’avais déjà posé pas moins de 30 questions parlementaires relatives à l’autisme, la présentation du plan devait permettre de relayer, encore une fois, les préoccupations de celles et ceux qui vivent l’autisme au quotidien.
Ce plan autisme, c’est incontestable, est une avancée.
S’il est porté par quatre Ministres (CDH), j’ai d’emblée regretté l’absence du Ministre Marcourt. Une des actions principales du plan transversal autisme est pourtant la formation du personnel médical, scolaire et d’accueil.
Sur le fond, j’ai déploré l’absence d’un calendrier, avec des échéances. Je pense que, plutôt que ce catalogue de bonnes intentions, il aurait été préférable de prévoir une liste des mesures avec les priorités, une échéance, un budget précis, les ministres pilotes et une grille d’analyse permettant de réaliser une évaluation régulière. La France, qui en est déjà à son troisième plan autisme, ne fait d’ailleurs pas autrement.
Seuls 10 millions sont prévus pour un appel à projets en infrastructures. Ils sont cependant annoncés depuis plus d’un an par le Ministre lors de chaque interview ou en réponse à chaque question parlementaire. Rien de neuf donc et rien pour les autres axes du plan si ce n’est quelques petits budgets annoncés ça et là mais sans grande précision.
J’ai également posé des questions sur les politiques prévues en ce qui concerne les adultes avec TSA, pour les plus de 21 ans, notamment en termes d’hébergement et demploi. Trop peu de précisions et de mesures concrètes sont, à mon sens, apportées à ce sujet dans le plan autisme.
J’ai aussi rappelé l’importance d’un dépistage précoce. On sait que les Ministres de la Fédération Wallonie-Bruxelles ne sont pas favorables au dépistage rapide à la crèche notamment, mais n’oublions pas que plus un enfant est dépisté tôt, plus ses chances d’être autonome par la suite sont élevées.
Il en va de même des bonne pratiques. Trop peu de précisions à leur sujet dans le plan autisme, je l’ai regretté ! Elles sont pourtant moins coûteuses et plus efficaces qu’un suivi psychiatrique.
Au niveau de l’enseignement, j’ai souligné que les projets actuellement sur la table pour la création de nouvelles places dans les écoles étaient tous concentrés en province du Brabant wallon ou à Bruxelles. Si le critère géographique ne peut, bien sûr, être le seul pris en compte pour le développement de ces politiques, il convient cependant de ne pas le négliger !
En résumé, je pense que pour être efficace, il serait opportun de retirer quelques mesures phares avec un budget précis en rapport avec les capacités de financement des entités fédérées plutôt qu’une liste interminable qui pourrait finalement donner de faux espoirs aux parents et aux professionnels du secteur.
Pour conclure sur une note positive, je retiendrai que le Ministre wallon de l’action sociale et de la Santé a reconnu que ce plan transversal autisme ne pouvait constituer qu’une première étape et qu’il faudrait aller plus loin à l’avenir.
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