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Que faire des enfants de Djihadistes belges qui rentrent au Pays ?

Lors de la séance plénière du 22 février, j’ai interrogé Rachid Madrane, IMG_5730Ministre de l’Aide à la Jeunesse, au sujet du retour d’enfants de djihadistes belges en Fédération Wallonie-Bruxelles.

En effet, à la mi-février, la presse évoquait la préoccupation des autorités belges pour 80 enfants se trouvant sur le territoire contrôlé par l’Etat islamique. Il s’agit d’enfants belges nés en Syrie ou emmenés sur le front par leurs parent. Les autorités ont récemment été averties d’un possible retour en Belgique d’une vingtaine de combattants. Parmi ceux-ci, se trouvent essentiellement des femmes accompagnées de leurs enfants.

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Soucieuse du sort réservé aux enfants traumatisés et dont les parents seraient emprisonnés à leur retour, j’ai demandé au Ministre s’il avait une idée du nombre d’entre eux qui relèveraient de la compétence la Fédération Wallonie-Bruxelles. Je lui ai aussi demandé s’il prévoyait des actions concrètes ou des collaborations avec des structures particulières pour accueillir ces enfants et enfin, s’il avait eu des échanges avec le Fédéral à ce propos.

Le Ministre m’a répondu avoir une réunion à ce sujet avec le parquet fédéral et les autorités judiciaires le surlendemain. En attendant, il travaillait sur plusieurs hypothèses.

  • La première est celle des mineurs : ceux-ci pourraient être pris en charge à leur retour par des services d’accueil et d’aide éducative et des services d’aide et d’intervention éducative. En effet, ces enfants seraient considérés comme étant en danger.
  • La deuxième est celle de combattants, partis mineurs, mais revenus sur le territoire national âgés de plus de 18 ans : ceux-ci seraient traités par la justice des personnes majeures.
  • La troisième est celle de combattants toujours mineurs à leur retour en Belgique : ceux-ci dépendraient alors de la décision d’un juge de la jeunesse qui pourrait soit les placer dans une institution publique de protection de la jeunesse, soit les envoyer devant la justice des majeurs en fonction de la gravité de leurs actes.

Dans chacun des cas où la personne serait mineure à son retour, une collaboration avec le CAPREV (Centre d’Aide et de Prise en charge de toute personne concernée par le Radicalisme et les Extrémismes Violents) serait prévue. Cependant, au 22 février, le Ministre n’avait encore reçu aucune demande des autorités judiciaires au sujet de mineurs étant de retour sur le territoire belge.

Je me suis réjouie qu’une concertation entre les acteurs concernés soit en cours. Elle doit désormais être efficace pour anticiper et préparer au mieux le retour de ces enfants en Belgique et ce, même s’il n’y en avait qu’un seul. En effet, il faudra leur donner les meilleures chances pour qu’ils puissent rebondir et retrouver un équilibre dans leur vie. Bref, faire tout ce qui est possible pour éviter que ces enfants tombent eux-mêmes dans la spirale du djihadisme.

Faisons et donnons confiance aux femmes entrepreneures !

La commission pour l’égalité des chances entre les EF2hommes et les femmes a abordé la question de l’entrepreneuriat féminin lors des séances du 19 janvier et du 9 mars 2017. A cette fin, nous avons entendu plusieurs expertes en la matière : Anne Misonne et Valérie Peetersille de l’Agence pour l’Entreprise et l’Innovation, Laurence Nazé de l’ASBL Mompreneurs.be et Agnès Marlier de l’association Femmes de métier.

Ce n’est un secret pour personne, les femmes entrepreneures sont minoritaires. En Région wallonne, elles ne représentaient que 34% des indépendants en 2015.

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Les femmes créent leur propre entreprise dans l’optique d’un accomplissement personnel et d’un épanouissement plus grand dans la sphère professionnelle. Evidemment, l’autonomie et la flexibilité, caractéristiques de l’entrepreneuriat, font aussi partie des raisons avancées. Cependant, leur objectif est de créer uniquement leur propre EF1emploi. Ainsi, 50% des femmes entrepreneures n’engagent pas de personnel. L’innovation est également peu présente au sein des entreprises féminines : seuls 29% des entrepreneures interrogées par JUMP ont effectivement déposé une marque, un brevet ou un modèle.

En travaillant en moyenne 50 à 60 heures par semaine, les indépendantes concilient parfois difficilement leur vie professionnelle avec leur vie familiale. Willy Borsus, Ministre fédéral des Classes moyennes, des PME et des Indépendants, a tenu compte de cette réalité lorsqu’il a mis en place, en mars 2016, un plan pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin. Par l’allongement du congé de maternité ou encore la flexibilisation des systèmes de garde d’enfants, le ministre Borsus encourage les femmes à entreprendre.
Cliquez ici pour davantage d’informations sur le plan du Ministre Borsus.

Le plan d’action wallon pour les PME consacre lui aussi un programme pluriannuel d’entrepreneuriat féminin pour la période 2015-2020. Son évaluation s’avèrera certainement intéressante même si je regrette que l’enveloppe accordée ne soit que d’1.750.000 euros…

Des idées pour améliorer tout cela ?

  • L’octroi d’aides à la création d’entreprises doit être facilité et de nouvelles, au bénéfice des entrepreneures innovantes, doivent être créées.
  • Des moyens supplémentaires doivent également être mis à destination des structures d’accompagnement qui jouent un rôle important dans la création d’entreprises par des femmes.
  • Une plateforme internet regroupant les informations et les problématiques liées à l’entrepreneuriat féminin pourrait être créée. Cela existe en Région de Bruxelles-Capitale. Cet outil serait une porte d’entrée, le guichet, pour les femmes entrepreneures et celles souhaitant le devenir.
  • Enfin, il faut en terminer avec les stéréotypes qui découragent de nombreuses femmes. L’entrepreneuriat et la direction d’une entreprise ne sont pas réservés qu’aux hommes. Des campagnes de communication et de sensibilisation sont encore nécessaires.

A Neupré, les femmes qui entreprennent sont nombreuses et dynamiques. En 2015, il y avait 454 entrepreneures neupréennes, ce qui représente 38% des indépendants dans notre commune soit un chiffre est supérieur à la moyenne wallonne. Ici aussi, je veux les soutenir mais également encourager toutes celles qui souhaitent entreprendre. D’ailleurs, à l’initiative de la commune, un networking des entrepreneures neupréennes va être lancé ce 22 mars à 18h30 en la salle du Coude à Coude, je m’en réjouis et leur souhaite un grand succès !

Mes interpellations au Conseil de police du 20 mars 2017

Retrouvez, ci-dessous, les questions que j’ai posées lors du Conseil de police du 20 mars dernier.

  1. La situation de la rue du Hock à Neupré

J’ai été interpellée par un riverain de la rue du Hock qui me faisait part de la situation problématique rencontrée suite à la création de nouvelles places de stationnement.

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En effet, cette rue s’est vue octroyée des emplacements de stationnement, marqués au sol, à droite lorsque l’on descend. Après sa jonction avec la rue Machette, un espace de stationnement pour pratiquement 4 véhicules a ainsi été matérialisé.

Dès lors, les usagers qui descendent la rue du Hock, doivent se porter complètement à gauche pour dépasser les voitures stationnées et se mettent ainsi en danger dans le virage à droite puisqu’ils n’ont pratiquement aucune visibilité si ce n’est presqu’à la fin du dit virage.

  • Qu’en est-il des règles en termes de sécurité routière à cet endroit et, notamment, celle qui stipule qu’il est interdit de mettre un véhicule à l’arrêt ou en stationnement à tout endroit où il est manifestement susceptible de constituer un danger pour les autres usagers de la route ou de les gêner sans nécessité notamment dans un virage lorsque la visibilité est insuffisante… ce qui est le cas ici ?

Réponse communiquée le 20 mars : La commission de mobilité de la commune et la Région wallonne ont donné leur feu vert. C’est assez interpellant…

  1. Le bilan après un an d’utilisation du drone

En février 2016, le conseil de police décidait de l’acquisition d’un drone.

  • Un an après, quel bilan tirez-vous de l’utilisation de cet appareil ?
  • On parle de 8 policiers qui seraient en mesure de l’utiliser. Seront-ils bientôt plus nombreux ?
  • Suivent-il, encore aujourd’hui, des formations ?
  • La procédure pour obtenir les autorisations n’est-elle pas trop lourde ?
  • Des accidents consécutifs à l’utilisation du drone ont-ils été signalés ?
  • Avez-vous reçu des plaintes pour atteinte à la vie privée ?
  • Avez-vous eu des demandes d’interventions dans d’autres zones de police qui ne seraient pas équipées d’un tel engins ?

Réponses communiquées le 20 mars :
Le drone a été utilisé à +/- 20 reprises, mais jamais sur Neupré.
8 policiers ont été formés ce qui semble assez. La formation se poursuit actuellement.
La procédure est en effet trop lourde pour les autorisations.
Il n’y a pas d’accident à déplorer. Et aucune plainte n’a été communiquée pour atteinte à la vie privée.
Le drone n’a pas encore été prêté à d’autres zones qui peuvent également en acheter.
Enfin, la zone a intégré une expérience pilote avec l’IBSR en matière de sécurité routière.

  1. La problématique du racket aux alentours de l’athénée de l’Air Pur

J’ai récemment été informée de nouveaux cas de racket aux abords de l’athénée royal de l’Air Pur.
La situation n’est pas neuve et persiste même depuis plusieurs années.

  • Y a-t-il une politique de prévention mise en place par la zone pour lutter contre ce phénomène ?
  • Avez-vous été informés de faits nouveaux à ce sujet ?
  • Le cas échéant, des mesures de surveillance, ou de présence policière, sont-elles prévues aux alentours de l’école?
  • Quelle collaboration entretenez-vous avec l’école en question?
  • Est-ce que d’autres établissements scolaires sont ou ont été concernés ?

Réponses communiquées le 20 mars :
La zone est régulièrement en contact avec la direction des écoles.
Le problème vient aussi du fait que peu de victimes portent plainte. Intervenir sur base d’une rumeur n’est cependant pas l’idéal. L’école pourrait rappeler cette nécessité pour aider la police.
C’est en effet un phénomène récurrent. Les jeunes racketteurs se déplacent et tournent régulièrement à plusieurs endroits. Ils sont bien connus. Faut-il encore des preuves pour les coincer…
L’école doit également prendre des mesures en matière de prévention pour sensibiliser les élèves à ce fléau.

Cancer du côlon : Wallons K.O

2017-03-15 - Moustique
2017-03-15 – Moustique

Ce mardi 7 mars 2017, j’interrogeais le Ministre de la Santé au Parlement wallon au sujet des dysfonctionnement du dépistage du cancer du côlon en Wallonie.

Ce cancer frappe en effet fortement les Wallons.
Le cancer du colôn est l’un des plus mortels, et qu’en Belgique, il y 8.500 cas nouveaux recensés chaque année.

La Wallonie dépiste hélas 5 fois moins de cas que la Flandre ! Seuls 10% des Wallons à risque se font dépister en moyenne. C’est pourtant plus de 50% qui font la démarche en Flandre.
Il est pourtant gratuit dès 50 ans et la Wallonie avait pris les devants puisque le dépistage est mis en place depuis 2009 alors que la Flandre ne l’a instauré que depuis 2014.

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Comment dès lors expliquer cette situation et cette si faible mobilisation wallonne ?Pourquoi la procédure de dépistage est-elle si compliquée chez nous alors qu’en Flandre, le kit de dépistage est simplement envoyé par la poste aux personnes concernées ?

En Wallonie, le Ministre m’a confirmé que, pour une première participation, une invitation à prendre part au dépistage est envoyée mensuellement au public cible, n’ayant donc jamais participé, sur base de leur jour et mois d’anniversaire.
Jusqu’à présent, la personne qui reçoit cette invitation est orientée vers son médecin généraliste et reçoit le kit de dépistage si le médecin le juge opportun. Le principe qui avait prévalu en 2009 était de mettre le médecin généraliste au centre du dispositif pour améliorer la médication et le suivi. Force est de constater que l’impact de cette invitation n’est pas optimal.
Pour une ixième participation, le centre communautaire de référence pour le dépistage des cancers envoie un nouveau test de dépistage directement au domicile des personnes de la tranche d’âge 50 à 74 ans deux ans après un test négatif.

Afin d’améliorer l’efficience du programme, le centre communautaire de référence en matière de dépistage du cancer mène actuellement un projet-pilote depuis janvier 2017 sur la province de Namur et en Communauté germanophone pour augmenter l’accessibilité aux tests de dépistage dans le cadre d’une première participation. Les personnes invitées ont la possibilité soit d’obtenir le kit de dépistage lié à leur médecin généraliste, soit de demander que le kit de dépistage soit directement envoyé à leur domicile, sans passer par le médecin généraliste, via un lien Web sécurisé ou en téléphonant au centre de référence.

Les résultats de l’évaluation de ce projet-pilote sont attendus au plus tard pour juin 2017. Je ne manquerai pas de suivre cela attentivement.

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Le Community Land Trust (CLT) en Région wallonne

Ce 14 février 2017, en commission du Parlement wallon, j’ai demandé à Pierre-Yves Dermagne, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville et du Logement, quelles étaient les avancées en matière de community land trust (CLT). On le sait, la majorité PS-cdH de Neupré porte ce projet en complément à l’ouverture de la ZACC de Rotheux.photo

Pour rappel, le CLT consiste en une association de personnes, qu’elles soient physiques ou morales, publiques ou privées, permettant de différencier la terre du bâti pour permettre l’acquisition d’un logement à un prix plus modeste que s’il s’était trouvé sur le marché de l’immobilier. En effet, dans ce cas, le trust reste propriétaire du terrain, tandis que l’acheteur n’acquiert qu’un droit d’usage du bâtiment, droit similaire à celui de propriété.

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Alors que ce concept de CLT n’existe ni en droit belge, ni en droit wallon et n’est en outre plus subsidié par le Gouvernement wallon, la commune de Neupré avait effectivement décidé de se lancer dans ce schéma la tête baissée.

J’ai dès lors demandé au Ministre des Pouvoirs locaux de faire état du dossier. J’ai aussi souhaité savoir s’il disposait de nouvelles informations quant à la sécurité juridique du concept de CLT, s’il pouvait être appliqué ou si des modifications législatives ou décrétales étaient à l’étude.

ZACC Terrains 6Le ministre m’a répondu que, les moyens étant limités, ce type de projet n’avait pas été considéré comme prioritaire en Région wallonne. A sa connaissance, seule une société de logements publics a mis en place un CLT. Le Ministre Dermagne juge que la sécurité juridique de ces projets ne relève pas du droit wallon. Il trouve qu’il s’agit d’une articulation de normes juridiques fédérales existantes pour tenter d’adapter un concept de droit anglo-saxon à notre droit et rappelle l’existence de réelles difficultés à sa mise en place.

Il est nécessaire de créer les garanties juridiques indispensables à son développement avant d’aller plus loin. D’ailleurs, les mises en garde du MR ont semble-t-il convaincu la majorité neupréenne qu’un tel projet à Rotheux n’était ni sûr, ni mûr et ce, indépendamment de toutes les critiques émises par ailleurs.

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