Le 11 novembre est un jour important, puisque l’on célèbre l’Armistice de 1918. C’est donc la commémoration de la fin d’un conflit qui en 4 ans, fera plus de 10 millions de morts et 21 millions de blessés.
Célébrer le 11 novembre, c’est fêter ce jour de 1918 où, enfin, ce conflit sanglant s’est arrêté. C’est le jour où on voulait espérer que cette Première Guerre Mondiale serait la dernière, car ce jour là, on ne pouvait savoir qu’elle ne faisait que s’interrompre et que l’horreur allait recommencer en pire deux décennies à peine plus tard.
Ce jour du 11 novembre restera malgré tout, un jour de joie pour beaucoup de nos concitoyens d’alors, mais une joie altérée par les millions de victimes décédées, blessées ou infirmes.
Pourquoi encore fêter le 11 novembre ? A quoi bon finalement puisqu’aujourd’hui, la guerre de 14-18 est entrée, au sens complet du terme, dans l’Histoire et que les anciens combattants de 14-18 ont hélas quasiment tous quitter ce bas monde.. C’est bien pour cette raison-là -parce qu’il n’y a plus de témoins direct des atrocités de ce conflit de 1914- que les générations d’aujourd’hui et de demain, les nôtres donc, ont l’immense responsabilité d’entretenir le souvenir de tous ces soldats qui ont combattu, résisté, durant 4 ans, sur le front, dans les tranchées avec les rats, en ayant faim, dans la boue, dans le froid, loin de leur famille, de leur maison, et de leur travail.
Bien sûr, la guerre 14-18 est éloignée de nous dans le temps, mais les réalités humaines qu’elle dévoile sont identiques à tous les conflits, même ceux d’aujourd’hui. Cette commémoration du 11 novembre, comme les autres d’ailleurs, est donc une invitation à réfléchir qui s’adresse avant tout à la jeunesse. L’Histoire n’est utile que si on s’en sert pour mieux appréhender le présent.
La plupart d’entre nous ont eu la chance d’arriver à l’âge qu’ils ont sans avoir connu, ni subi une guerre mondiale. Cette chance nous donne collectivement des responsabilités particulières à l’égard des générations qui ont été décimées pendant ces deux conflits mondiaux, mais aussi à l’égard de ceux de nos concitoyens qui, aujourd’hui encore, risquent leur vie et, pour certains, la perdent sous l’uniforme de l’armée, sans oublier non plus les policiers, les services de secours, qui perdent la vie dans l’exercice de leurs fonctions de sécurité et de défense de notre vie contre des violences qui, de plus, en plus nous menacent au quotidien.
Aujourd’hui comme hier, c’est en nous battant au quotidien pour la paix, la sécurité, la justice et la liberté que nous sommes fidèles à la mémoire de ceux dont les noms sont gravés sur tous nos Monuments. Les combattants, vers lesquels se tournent nos pensées aujourd’hui, ne seront donc pas morts pour rien si nous continuons aujourd’hui à profiter de leurs enseignements. Et nous, adultes, enseignants, parents, responsables de mouvements de jeunesse, responsable politiques, quels que soient notre rôle et notre fonction, montrons l’exemple à nos enfants puisqu’ils apprennent de ce qu’ils vivent et le monde sera pour tous un lieu où il fait bon vivre!