Depuis début avril, les vols ont repris entre la Chine et Liège. Actuellement, trois vols hebdomadaires sont prévus, mais ils passeront à huit dès le mois de mai. Une arrivée de 80.000 passagers chinois est prévue pour 2017.
Une escale est organisée à Moscou et Saint-Pétersbourg, des touristes russes seront donc également présents à Liège Airport.
Je voulais m’assurer que cette formidable opportunité tant économique qu’en termes d’emplois pour l’aéroport de Liège et la Région wallonne, était correctement prise en charge par le Gouvernement wallon. J’ai, en effet, l’impression que Liège et sa région, tout comme la Région wallonne, ratent un peu le coche. En effet, les touristes chinois ne font que s’arrêter à l’aéroport de Liège et en repartent directement en car pour Bruxelles, Amsterdam et d’autres grandes capitales européennes. Or, nous avons, en Wallonie, des sites et des villes qui ne demandent qu’à être visités.
Le 19 avril dernier, lors de la séance plénière du Parlement wallon, j’ai interrogé le Ministre en charge du Tourisme afin de savoir quelles démarches concrètes ont été réalisées pour garder sur nos terres les Chinois et les Russes qui atterriront à Liège. Les attentes de ces publics spécifiques ont-elles bien été identifiées ? Est-ce que tout a été mis en place afin d’y répondre ?
Je voulais également savoir si le Ministre avait eu des contacts, par exemple, avec l’ambassadeur de Chine ou encore avec les échevins du tourisme de nos grandes villes wallonnes pour profiter au mieux de cette opportunité et d’en faire un atout pour la Wallonie.
Malheureusement, la réponse du Ministre du Tourisme ne fut pas satisfaisante.
Premièrement, le Ministre ne semble avoir eu de contact ni avec l’Ambassadeur de Chine, ni avec les Echevins du Tourisme des grande villes wallonnes.
Ensuite, il est évident que le Gouvernement wallon n’a pas anticipé ce retour des touristes chinois. Le Ministre a mentionné la création d’un label rassemblant des opérateurs touristiques qui seront formés afin de réunir les conditions nécessaires pour intéresser et satisfaire le public chinois. Toutefois, ces opérateurs doivent encore se réunir en septembre prochain ; soit six mois après la reprise des vols entre la Chine et Liège. C’est un peu tard ! Il aurait fallu être prêt dès l’arrivée des premiers touristes chinois sur le tarmac.
Outre ce manque d’anticipation, le Gouvernement pratique la politique à petits pas. Des choses positives sont faites mais de manière trop lente. Le Ministre propose, par exemple, la mise en place de circuits en Wallonie mais, encore une fois, il mentionne de nombreux éléments à mettre en œuvre avant la réalisation concrète de son projet. Il parle au futur alors que ces démarches devraient déjà être opérationnelles.