La commission pour l’égalité des chances entre les hommes et les femmes a abordé la question de l’entrepreneuriat féminin lors des séances du 19 janvier et du 9 mars 2017. A cette fin, nous avons entendu plusieurs expertes en la matière : Anne Misonne et Valérie Peetersille de l’Agence pour l’Entreprise et l’Innovation, Laurence Nazé de l’ASBL Mompreneurs.be et Agnès Marlier de l’association Femmes de métier.
Ce n’est un secret pour personne, les femmes entrepreneures sont minoritaires. En Région wallonne, elles ne représentaient que 34% des indépendants en 2015.
Les femmes créent leur propre entreprise dans l’optique d’un accomplissement personnel et d’un épanouissement plus grand dans la sphère professionnelle. Evidemment, l’autonomie et la flexibilité, caractéristiques de l’entrepreneuriat, font aussi partie des raisons avancées. Cependant, leur objectif est de créer uniquement leur propre emploi. Ainsi, 50% des femmes entrepreneures n’engagent pas de personnel. L’innovation est également peu présente au sein des entreprises féminines : seuls 29% des entrepreneures interrogées par JUMP ont effectivement déposé une marque, un brevet ou un modèle.
En travaillant en moyenne 50 à 60 heures par semaine, les indépendantes concilient parfois difficilement leur vie professionnelle avec leur vie familiale. Willy Borsus, Ministre fédéral des Classes moyennes, des PME et des Indépendants, a tenu compte de cette réalité lorsqu’il a mis en place, en mars 2016, un plan pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin. Par l’allongement du congé de maternité ou encore la flexibilisation des systèmes de garde d’enfants, le ministre Borsus encourage les femmes à entreprendre.
Cliquez ici pour davantage d’informations sur le plan du Ministre Borsus.
Le plan d’action wallon pour les PME consacre lui aussi un programme pluriannuel d’entrepreneuriat féminin pour la période 2015-2020. Son évaluation s’avèrera certainement intéressante même si je regrette que l’enveloppe accordée ne soit que d’1.750.000 euros…
Des idées pour améliorer tout cela ?
- L’octroi d’aides à la création d’entreprises doit être facilité et de nouvelles, au bénéfice des entrepreneures innovantes, doivent être créées.
- Des moyens supplémentaires doivent également être mis à destination des structures d’accompagnement qui jouent un rôle important dans la création d’entreprises par des femmes.
- Une plateforme internet regroupant les informations et les problématiques liées à l’entrepreneuriat féminin pourrait être créée. Cela existe en Région de Bruxelles-Capitale. Cet outil serait une porte d’entrée, le guichet, pour les femmes entrepreneures et celles souhaitant le devenir.
- Enfin, il faut en terminer avec les stéréotypes qui découragent de nombreuses femmes. L’entrepreneuriat et la direction d’une entreprise ne sont pas réservés qu’aux hommes. Des campagnes de communication et de sensibilisation sont encore nécessaires.
A Neupré, les femmes qui entreprennent sont nombreuses et dynamiques. En 2015, il y avait 454 entrepreneures neupréennes, ce qui représente 38% des indépendants dans notre commune soit un chiffre est supérieur à la moyenne wallonne. Ici aussi, je veux les soutenir mais également encourager toutes celles qui souhaitent entreprendre. D’ailleurs, à l’initiative de la commune, un networking des entrepreneures neupréennes va être lancé ce 22 mars à 18h30 en la salle du Coude à Coude, je m’en réjouis et leur souhaite un grand succès !