Ce dimanche, mon mari et moi avions décidé d’aller supporter les Rouches contre le Zulte Waregem. Un moment convivial en famille. Au contraire, l’ambiance y était hélas extrêmement froide et très électrique dès le début du match.
Les plus fervents supporters du Standard, les Ultra, n’ont pas bronché volontairement durant le premier quart d’heure de la rencontre. Pas un cri, pas un chant pour dénoncer la médiocrité actuelle des joueurs. Puis, le ton est monté. Les supporters réclament la démission de Guy Luzon et Roland Duchatelet par des chants hurlés et poing levés. Ils quittent ensuite leur tribune pour se diriger vers celle des dirigeants. Duchâtelet a dû quitter la tribune pour des raisons de sécurité.
1ère interruption du match. Il reprend quelques minutes plus tard, les supporters déchainés supportent alors l’équipe adverse et sifflent les rouges dès qu’ils ont le ballon, allant jusqu’à applaudir l’autre équipe quand ils marquent le deuxième goal. Les sièges ont commencé à voler dans tous les sens. Pétards et verres de bières ont envahi la pelouse pour aboutir à la clôture définitive du match décidée par l’arbitre et il a eu raison.
J’étais accompagnée de deux de mes enfants, ma fille de 9 ans et mon ainé. Ils avaient peur. Ils étaient tendus, stupéfaits, ébahis d’assister à un tel spectacle.. « On veut partir. Mais pourquoi tant de haine, de violence dans ce qu’ils disent ? Pourquoi casser le matériel ? Pourquoi lancer des verres de bière sur le gardien ? » s’interrogeaient-ils.
Je comprends tout à fait que ces supporters soient révoltés et exaspérés par les résultats déplorables obtenus par leur équipe. Mais n’existent-ils pas d’autres moyens d’expression quand on sait que le stade est rempli d’enfants pour qui le foot et le Standard en particulier incarnent le rêve ? Quelle image donnent ces supporters à nos enfants ? Quel exemple ?
Un match de foot doit être le rendez-vous des familles, des fans de sports, des Liégeois unis derrière leur équipe même quand elle est en difficulté. Il doit véhiculer des valeurs de respect et de fair play tant du côté des joueurs que des supporters. Rien de tout cela n’était au rendez-vous à Sclessin ce dimanche..
Je ne manquerai d’ailleurs pas d’interroger prochainement le ministre en commission des sports sur ces dérives et la suite qui leur sera réservée.