Mardi 11 juin dernier : les 75 nouveaux élus du parlement wallon sont invités à se réunir en séance plénière à Namur. 25 MR (soit 1/3), 30 PS, 13 CDH, 4 Ecolo, 2 PTB GO et 1 PP. Ordre du jour : la mise en place de la commission de validation des pouvoirs et une fois son feu vert obtenu, la prestation de serment des parlementaires. Le climat était déjà très tendu dans l’hémicycle suite à l’annonce jeudi dernier d’une nouvelle alliance du PS avec le CdH.
D’habitude, cette commission dont les 7 membres sont tirés au sort avalise les résultats des élections et procède à la vérification des pouvoirs en un rien de temps. Cette fois-ci, il y avait 8 réclamations, 8 plaintes de disfonctionnements constatés le 25 mai dernier. Du jamais vu. Avec à Charleroi, des témoignages troublants d’irrégularités venant d’un président d’un bureau de vote, d’assesseurs, de résultats incohérents à certains endroits, d’urne non scellée,… Bref, il y avait un doute manifeste. Et dans une démocratie, dans un Etat de droit comme le nôtre, le doute n’a pas sa place. Le MR soutenait avec force la nécessité de faire la clarté sur cette affaire et réclamait un recomptage des bulletins de vote litigieux. Chaque vote compte !
Malgré les heures et les heures de discussion, les PS-CDH ont refusé d’adhérer à cette proposition, tout comme ils ont refusé d’entendre des témoins et des constitutionalistes, entretenant de cette façon le soupçon qui planait sur ces élections.
Mais de quoi avaient-ils peur ? De perdre un siège peut-être ? Les électeurs qui avaient pris la peine d’aller voter n’étaient-ils pas en droit d’être respectés ? D’être certains que les parlementaires en place étaient bien ceux qu’ils avaient choisis ? Le recomptage n’aurait pris que quelques heures..
Transparence, vigilance, précision, rigueur sont de mise dans une telle situation. D’autant plus que le système prévoit une vérification des pouvoirs par les parlementaires eux-mêmes. Si doute il y a, on peut dire qu’ils se sont finalement autoproclamés.
Le MR a clamé avec force tous ces principes de base fondamentaux. Ce manque de transparence ne contribue en rien à combler le fossé toujours grandissant entre les politiques et ses citoyens. Nous déplorons cette situation. Mais nous ne baisserons pas les bras, même si nous avons perdu la première bataille. Nous resterons debout, déterminés, forts de nos convictions et ce, par respect pour les 700 000 électeurs qui nous ont soutenus tous scrutins confondus !