Ce mercredi, la section MR de Seraing recevait le Député-Bourgmestre et tête de la liste MR à la Chambre, Daniel Bacquelaine. J’y suis allée, non seulement parce que cette soirée était organisée par nos voisins et amis libéraux de Seraing, mais aussi parce que c’était Daniel Bacquelaine et sur un thème qui nous concerne tous. Il nous a fait part de sa vision de la société : comment « vivre ensemble » aujourd’hui ?
L’interculturalisme est le modèle qu’il défend : il fait prévaloir l’individu sur ses attaches culturelles, philosophiques ou religieuses. Ce modèle postule qu’une société ne peut se construire et favoriser au mieux l’intégration de tous, uniquement si les citoyens partagent un patrimoine commun de valeurs fondamentales, tels que le droit à la vie, la liberté de conscience, la démocratie, l’égalité de l’homme et de la femme, la liberté de disposer de son corps, ou encore la séparation des Eglises et de l’Etat. Et ce, quelles que soient leurs convictions philosophiques ou confessionnelles.
Sur cette base, il préconise entre autres différentes actions dans les écoles, en tant que vecteur et garant des valeurs communes:
- que les enseignants soient formés à l’interculturalité et à la gestion des différences culturelles.
- qu’un cours de philosophie et d’histoire culturelle des religions soit organisé en secondaire. Le respect mutuel fondé sur la connaissance de l’autre doit sous-tendre l’organisation, pour tous les élèves, d’un cours des philosophies, des religions
- un cours de citoyenneté parce que les élèves d’aujourd’hui sont les citoyens de demain. À leur tour, ils prendront la relève de la gestion de cette société, complexe, mouvante. À leur tour ils seront appelés par la voie des urnes à exprimer leurs attentes et leurs désirs face à la société. Comment peuvent-ils prendre leurs marques dans une société dont ils ne connaissent pas ou mal les institutions et les principaux modes de fonctionnement ?
- l’interdiction du port de signes convictionnels ostentatoires pendant les heures de cours sur base de l’obligation de neutralité de l’enseignement officiel.
- De ne pas faire de différences religieuses dans les cantines scolaires. La première préoccupation des écoles doit être de proposer des menus sains et équilibrés à prix démocratique. Par contre dans sa sphère privée, chacun est bien sûr libre de ses choix alimentaires
- de ne pas tolérer que le caractère historique ou scientifique de la connaissance soit remis en cause par les titulaires d’un cours de religion. Ces évolutions vont à l’encontre de l’émancipation et de l’égalité des chances des élèves.
J’adhère pleinement à ce projet. En effet, il prône le respect de chacun, en ne rejetant pas l’autre parce qu’il est différent. C’est une société qui considère les différentes cultures comme une richesse, mais qui fixe en même temps des balises claires et identiques pour tout le monde, à savoir les principes fondateurs de notre démocratie.